CHANGER

mercredi 19 octobre 2016

Céline Dion chantait de façon divine la pièce « On ne change pas » sur son album « S’il suffisait d’aimer ». Un texte magnifique de Jean-Jacques Goldman qui soulève de façon toute poétique une facette de la nature humaine : la difficulté de changer.

« On ne grandit pas, on pousse un peu tout juste le temps d’un rêve, d’un songe, et les touchers du doigt. »

Ils ont un peu raison, Goldman et Céline. Changer, c’est difficile, c’est long, ça ne tient pas du miracle et c’est bien souvent assez temporaire… Nos habitudes, nos façons de penser, nos patrons de comportement, nos tics, les raccourcis que traverse notre logique pour finalement revenir à ce qu’elle connaît déjà restent un peu toujours les mêmes.

C’est tellement plus simple de se dire que si quelque chose cloche dans notre façon de mener notre vie, c’est la faute des autres ou des circonstances, ou parfois même, selon certaines croyances, de forces externes qui auraient un contrôle tout puissant sur notre destinée, pour le meilleur ou pour le pire (ce qu’on appelle la pensée magique).

Alors on continue avec notre vie telle qu’on la vit, avec les comportements qui sont ancrés en nous depuis longtemps et qui sont le résultat de tout ce que l’on a connu, de tout ce que l’on a fait, de notre évolution à l’enfance et à l’adolescence, de notre interaction avec notre milieu depuis toujours, de tout ce qui a marché pour nous à date…

Jusqu’à ce que l’on frappe un mur.

Jusqu’à ce que nos attitudes habituelles ne nous procurent plus le résultat escompté.

Jusqu’à ce que l’on se fasse foutrement mal et qu’on réalise que par le fait même on en a peut-être même blessé d’autres.

Et là on se dit que ce n’est plus uniquement les autres ou l’Univers ou tous ses amis Facebook ou le fameux « secret » ou la pensée magique… Qu’on a peut-être notre part à jouer là-dedans. Mais que ce n’est pas pour autant une raison pour se détester, pour s’en vouloir et s’autodétruire. Que si l’on commence à sombrer dans la culpabilité, on met un frein au changement et l’on s’expose à la possibilité d’adopter un comportement autodestructeur qui ne ferait que créer les conditions idéales pour que la dépression, l’anxiété ou la dépendance se pointent. Que changer, c’est aussi se pardonner. Parce qu’on est humain. Parce qu’on est tous dans le même bateau, parce qu’on a été balancés sur la terre sans mode d’instruction (à part le petit guide qu’on remet à nos parents à l’Hôpital à notre naissance !).

C’est pourquoi, à mes yeux, changer, c’est s’engager dans un duel pacifique avec notre égo. C’est accepter de voir ce qui cloche. Pas seulement autour de nous, mais en nous. Le tout avec compassion envers soi-même. C’est observer avec patience nos pensées, nos gestes, nos actions, nos réactions afin d’être en mesure de cerner et de comprendre ce qui nous cause du tort ou ce qui cause du tort à ceux qui font partie de nos vies.

Puis, quand on prend conscience de nos tendances et de nos patrons (patterns), c’est de commencer peu à peu à faire le choix conscient de modifier les comportements qui nous semblent nuisibles, en acceptant que ça prenne le temps que ça prendra et que notre estime de soi n’a pas besoin d’en prendre un coup.

Les recettes miracles ne marchent généralement pas. Je parle par expérience! Changer, c’est un choix, mais c’est aussi un engagement à long terme.

C’est pour ça que parfois, il peut être sage de s’ouvrir et de s’entourer de professionnels qui sauront nous aider dans notre parcours. C’est le geste le plus responsable que l’on puisse poser, afin de s’engager dans un changement à long terme. Car il ne faut pas oublier que même si on est sur la bonne voie et que nos habitudes commencent à être modifiées dans la direction souhaitée, ça ne prend qu’un petit obstacle un peu trop difficile à surmonter pour que nos vieux comportements reviennent au galop et que l’on doive recommencer… Sauf qu’on ne recommence pas nécessairement à zéro.

Chaque journée nous fournit une immense occasion d’apprendre, si seulement on ouvre grands nos yeux et nos oreilles, pas uniquement face au monde qui nous entoure, mais d’abord et avant tout face à soi-même.

Changer, c’est long et c’est confrontant. Mais c’est aussi le plus beau des voyages.

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