MES LECTURES, MES AMOURS

mercredi 16 mars 2016

Ah !!!! Le printemps pointe enfin le bout de son nez. Je me sens si bien lorsque je peux sortir sans gants et avec un manteau qui ne me fait pas ressembler au Bonhomme Michelin; quand je peux oser des talons à nouveau à l’extérieur et que faire mon jogging ne relève pas d’un effort surhumain pour mes bronches. Je préfère définitivement lorsqu’il fait 5 degrés Celsius… et plus! Et pourtant, j’ai tant essayé d’aimer l’hiver. De l’apprivoiser de toutes les façons possibles. En allant skier, en patinant, en m’achetant des souliers de jogging à crampons et même…en les utilisant! En comblant le manque de lumière de novembre, décembre et janvier par des séances de luminothérapie matinale, en m’imaginant que les paysages recouverts de neige étaient en fait de vastes océans blancs, en m’exilant dans un resort au milieu de la saison pour la casser en deux… Mais cette année, j’en suis venue à la conclusion que, bon an mal an, l’hiver et moi ne formerons jamais un couple serein. Et je l’assume entièrement. À quoi bon me mentir? Et ce, même si je voue une admiration sans bornes aux réels amoureux de l’hiver.

J’aimerais être comme eux, mais mes racines méditerranéennes parlent à ma place: je suis une fille de soleil et de chaleur. J’aime sortir dehors les cheveux mouillés après la douche, en n’ayant qu’à glisser mes pieds dans mes sandales. J’aime enfourcher mon vélo, manger sur mon balcon, dormir la fenêtre grande ouverte, jouer dehors et sentir ma peau directement en contact avec l’air. Je préfère le vert et le bleu et tout l’aspect technicolor du printemps et de l’été plutôt que le noir et le blanc et le gris de l’hiver. Même lorsqu’un soleil radieux se reflète sur la neige, je rêve toujours de voyages et d’océans, de fêtes sur la plage et de robes au vent.

Et même si les hivers d’aujourd’hui sont moins intenses que ceux de mon enfance (les années 80 : Forts de neige de 3 mètres de haut, aller à l’école en traîneau de novembre à avril…), mon secret, pour passer au travers, est de lire le plus possible. Je lis sans arrêt et partout. Dès que j’ai une pause, en arrière-scène, en tournée, avant de me coucher, dans les salles d’attente, quand je fais de l’insomnie, lorsque j’attends ma fille pendant ses activités parascolaires. Et cet hiver, j’ai lu de si bons livres que j’en ai oublié le temps qu’il faisait et le fait que ma fille s’était étirée un ligament du pied au début janvier, faisant en sorte que même le ski et le patin, seules consolations pour moi à cette saison, ont été entièrement hors de question. Je partage donc avec vous trois des titres qui m’ont fait voyager depuis novembre, dans des contrées lointaines ou au fin fond de moi-même, en espérant que peu importe la réalité dont vous avez parfois besoin de vous échapper, ils vous aideront à le faire.

MES LECTURES, MES AMOURS

Shantaram

L’Inde est un pays dont je rêve souvent, mais j’attends le bon moment dans ma vie pour y mettre les pieds, car je sais qu’il me changera peut-être à tout jamais (enfin, c’est ce qu’ils me disent tous!). En attendant, j’ai lu Shantaram et sa suite, de Gregory David Roberts. Dans ce roman épique, l’auteur nous transporte au creux de ses années vécues à Bombay, ville dans laquelle il s’est exilé après s’être échappé de prison en Australie : immersion au creux d’un bidonville, mafia indienne, parfums d’épice et d’opium, mythique Bollywood, histoire d’amour et montagnes de l’Afghanistan.

Bien-être et incertitude

Pema Chodrön est une sœur bouddhiste de près de quatre-vingts-ans qui vit dans un monastère en Nouvelle-Écosse. Ses livres et ses citations nous présentent, de façon applicable à nos vies d’Occidentaux, certains des principes du bouddhisme. Ce que j’aime du bouddhisme, c’est que nous n’avons pas affaire à une religion dans laquelle nous sommes appelés à confier notre destin aux mains de forces externes ou à une certaine pensée magique, mais plutôt à une philosophie qui nous permet d’entretenir un rapport sain avec nous-mêmes et les autres en appliquant entre autres la compassion à nos façons de penser. Son recueil Bien-être et Incertitude est un petit bijou rempli de textes qui aident, avec beaucoup de logique et d’intelligence, à surmonter peurs et angoisses au fil de 108 perles d’écriture. Ce livre n’est pas du tout une œuvre de psychopop à deux balles (je suis un peu pas mal allergique à la psychopop), mais plutôt une intéressante façon de voir la vie basée sur une philosophie millénaire. Je m’y replonge de temps en temps lorsque je ressens le besoin d’être apaisée.

Rien ne s’oppose à la nuit

Rien ne s’oppose à la nuit, de Delphine de Vigan, est un roman qui m’a fait vibrer non seulement à cause de mon expérience personnelle de la maladie mentale, mais également à cause de toute la tendresse qui transparait à travers le récit. L’auteure y raconte la vie de sa mère bipolaire en y retraçant son enfance dans la France de l’après-guerre ainsi que sa propre relation avec elle et avec sa “folie”. Bouleversant. Un regard sur la maladie mentale qui aide encore une fois à la démystifier (plus on en parle, moins elle est taboue, plus ceux qui en ont besoin pourront aller chercher de l’aide).

florence

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